Bonne nouvelle : la combattante brésilienne Daiane Silva, tombée dans le coma en septembre dernier suite à un weight-cut particulièrement brutal avant un événement du Bellator à Londres, est enfin sortie du coma. Cet incident terrible met néanmoins en lumière les conditions de vie très problématiques des combattants et combattantes de MMA professionnel(le)s.
Si cette histoire connaît un dénouement "heureux", elle a toutefois bien failli rejoindre la liste des nombreux faits divers tragiques qui jalonnent l’histoire du MMA et qui restent le plus souvent tus auprès du grand public.
Daiane Silva, combattante brésilienne au palmarès prometteur de trois victoires pour aucune défaite, devait initialement faire ses débuts au Bellator le 14 septembre dernier. Mais après cet incident, il est très probable qu’elle n’entre jamais plus dans la cage.
Victime d’un weight-cut particulièrement éprouvant, la Brésilienne est tombée dans le coma durant plus de soixante jours avant de se réveiller miraculeusement hier, selon le journaliste Ariel Helwani.
Les dommages cérébraux éventuels résultant d’un tel événement sont encore inconnus, mais il semble peu probable qu’elle poursuive sa carrière professionnelle après une expérience aussi traumatisante.
Comme le témoignent de nombreux combattants, le weight-cut constitue probablement l’étape la plus difficile dans la préparation d’un combat. Réussir à "faire le poids" relève souvent du supplice. Ce n’est pas la première fois qu’un athlète s’évanouit ou subit des complications graves au cours de ce processus, mais le cas de Daiane Silva attire une attention particulière sur une pratique trop courante dans un sport en pleine démocratisation. Le quasi-silence de Donn Davis, PDG du PFL/Bellator, face à cet incident est particulièrement critiquable.
Dans un sport aussi impitoyable et dangereux, où les blessures sont bien réelles, le coma d’une athlète causé par un weight-cut aurait dû susciter une prise de parole publique. Pourtant, Davis a esquivé le sujet, affirmant que cet événement relevait de "l’intimité de la combattante". Une déclaration qui semble insuffisante, voire déplacée, face à la gravité de la situation.
Malgré sa popularité croissante, le MMA a encore beaucoup de chemin à faire pour garantir l’intégrité physique, et parfois même psychologique, de ses athlètes. Le cas de Daiane Silva illustre à quel point les défis restent nombreux pour protéger ceux et celles qui consacrent leur vie à ce sport.
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