Sport où et les variétés d'attaques sont évidemment très grandes, il existe cependant de nombreuses manières de se protéger des coups et de son adversaire en MMA, que l'on choisisse de combattre debout, ou bien au sol. Pour plus de précisions sur les termes spécifiques que nous utiliserons ici (striking, grappling etc.), merci de consulter notre article dédié au vocabulaire essentiel du MMA !
On s'intéressera d'abord aux différentes gardes possibles dans le striking, puis ensuite à celles utilisées dans le grappling.
Garde orthodoxe
La garde orthodoxe est la plus couramment utilisée lors des échanges de striking, et c'est aussi celle qui est le plus représentée dans la fiction et l'imaginaire collectif.
Poings levés au niveau du menton, les coudes disposés sur les flancs afin de protéger le foie et les côtes, elle est utilisée par les boxeurs depuis le début du XXème siècle, et son efficacité n'a jamais été remise en cause !
On parle souvent aussi de garde orthodoxe pour les droitiers et de fausse patte pour les gauchers.
Garde de karateka
Comme son nom l'indique, la garde de karateka est surtout utilisée dans les compétitions de karaté, mais plusieurs combattants de MMA en ont fait l'un de leurs principaux atouts au cours de leur carrière.
La garde de karateka nécessite de mettre davantage les jambes en avant, de sorte à pouvoir porter des kicks plus facilement vers son adversaire, et de garder les mains basses, permettant ainsi de mieux contrer les éventuelles amenées au sol, et de créer de l'espace face à l'adversaire.
Garde muay-thaï
Très pratiquée en boxe thaïlandaise comme vous pouvez vous en douter, la garde muay-thaï se veut une variante beaucoup plus offensive et active de la garde orthodoxe. On y lève fréquemment les genoux, de sorte à pouvoir parer les kicks, tout en gardant un bras vers l'avant, et en effectuant si possible un mouvement de haut en bas avec les coudes : de ce fait, on protège plus facilement les côtes et le foie, et l'on prévient également des coups qui peuvent être portés au niveau des tempes.
En somme, une garde assez impressionnante, qui laisse une forte impression quand on la rencontre pour la première fois…
Garde de Philadelphie (Philly-shell)
Largement popularisée par le boxeur Floyd Mayweather, la garde dite "de Philadelphie" a récemment été mise au goût du jour en MMA, notamment grâce aux dernières performances de Sean Strickland à l'UFC.
La garde de Philadelphie consiste à garder les bras collés le long des flancs, protégeant donc naturellement les côtes et le foie, et à utiliser majoritairement son épaule pour parer ou dévier les coups de son adversaire ; sacrifiant quelque peu l'offensive pour une défense maximale.
Les adeptes de la garde de Philadelphie utilisent le plus souvent des jabs très rapides afin de toucher leur adversaire, tout en évitant soigneusement de se lancer dans une mêlée.
Maintenant que les principales gardes de striking ont été énoncées, passons désormais à celles présentes en grappling, durant les phases de combat se déroulant au sol !
Garde fermée (triangle de corps)
Atout primaire du ju-jitsu brésilien, faisant partie du répertoire essentiel de tout bon combattant de MMA, la garde fermée implique de ramener son adversaire contre soi lorsque l'on est au sol, en utilisant les jambes afin de limiter les mouvements de ce dernier. S'il peut désormais vous toucher au visage, votre adversaire s'expose néanmoins à de nombreuses soumissions, et sa liberté de mouvement est assez limitée. Le plus souvent dans une position de garde fermée, on cherchera à tirer la tête de l'adversaire vers soi pour l'empêcher d'y voir clair, ou bien encore à utiliser son bassin pour le faire basculer hors de la garde, et ainsi pourvoir transitionner vers une autre position.
Demi garde
Si elle est considérée comme une garde moins solide, et parfois plus périlleuse, la demi garde peut toutefois permettre de belles opportunités tactiques, tel que prendre le dos de votre adversaire ou bien encore réussir à le renverser. La demi garde s'obtient lorsque votre adversaire se tient au-dessus de vous, et que vous contrôlez alors l'une de ses jambes avec les vôtres. La demi garde ne doit pas rester, si possible, une position permanente, car elle peut vous exposer vous aussi à différentes soumissions, telles que la D'arce choke. A partir de cette position, il est le plus souvent conseillé de transitionner vers une garde fermée (triangle de corps), afin de mieux pouvoir contrôler les mouvements de votre adversaire, mais il est aussi possible de venir saisir le bras de votre adversaire afin de tenter une kimura (clé de bras).
Position montée
Idéale pour tout adepte du ground-and-pound, et pour les combattants qui souhaite dominer leur adversaire au sol en leur infligeant un maximum de coups, la position montée s'obtient après être parvenu à passer la garde fermée de son adversaire, le plus souvent en ayant écrasé au préalable l'une de ses cuisses avec votre coude pour l'empêcher de verrouiller son triangle de corps. Une fois la position montée acquise, vous vous trouverez au-dessus de votre adversaire, et mettrez tout votre poids sur lui pour l'empêcher de se relever. Ensuite, libre à vous de le bombarder de frappes jusqu'à le mettre KO !
Position latérale (crucifix)
Au moins aussi dangereuse que la position montée, la position latérale (également appelée crucifix) s'obtient en vous positionnant sur l'un des flancs de votre adversaire lorsque celui-ci est au sol, en verrouillant sa nuque et l'un de ses bras avec vos bras, tout en faisant en sorte d'écraser votre épaule sur son visage, et en plaçant si possible un genoux contre son flanc. La position latérale est non seulement très inconfortable pour votre adversaire, puisqu'elle limite énormément ses mouvements et l'empêche de bien respirer, mais elle l'ouvre aussi à de nombreuses attaques au visage et aux côtes.
Par Pierre Yan.
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