Si le MMA peut déjà être suffisamment effrayant pour les moins initiés, sachez toutefois qu'il existe des combattants dont la simple présence dans la cage suffit à faire frémir les athlètes les plus endurcis. Une aura inexplicable, une attitude très intimidante, un style ultra-violent, un regard glacial ou encore des déboires terrifiants hors de l'octogone, voici une sélection de 5 combattants hyper flippants ayant fait leurs preuves à l'UFC !
Lee Murray (8-2)
Vous savez, ça arrive d'être intimidé par l'entrée d'un combattant. C'est vrai : après tout, quand vous voyez Alex Pereira se diriger vers l'octogone en vous visant avec un arc imaginaire, avant de pousser un cri de guerre retentissant, ça fait un peu froid dans le dos…
Maintenant, imaginez ce que cela doit faire, en tant que combattant professionnel, de voir débarquer face à vous un type habillé d'un uniforme de prisonnier avec un masque d'Hannibal Lecter sur le visage et un regard tellement noir qu'on y verrait du pétrole !
Le Britannique Lee Murray, bien qu'il ait eu une carrière très courte en MMA, a néanmoins profondément marqué les spectateurs de l'UFC lors de son seul combat en 2004, où il avait soumis son adversaire dès le premier round grâce à une clé de bras. Ce qui a surtout forgé sa réputation, ce sont ses nombreux déboires en dehors de la cage. Il a été impliqué dans de très nombreux combats de rue, aurait même mis KO son propre père lors d'une dispute et purge actuellement une peine incompressible de 25 ans d'emprisonnement pour avoir mené en Angleterre un braquage estimé à 100 millions de dollars en 2006 ! Son dernier combat en MMA était d'ailleurs contre Anderson Silva, et il s'était cette fois-ci incliné sur décision unanime.
Selon plusieurs sources, Murray, actuellement âgé de 46 ans, n'aurait pas totalement mis un terme à son ambition de devenir un jour champion de MMA et continuerait même à s'entraîner depuis sa cellule !
Une histoire surréaliste et un combattant terrifiant qui rappelle beaucoup le personnage de Damian Anderson, antagoniste du film Creed III…
Wanderlei Silva, The Axe Murderer (35-14)
Évidemment, avec un surnom tel que "The Axe Murderer" ("le tueur à la hache" dans la langue de Molière), vous vous doutez bien que Wanderlei Silva n'a pas acquis cette réputation en étant chroniqueur au Masque & la Plume sur France Inter !
Cependant, il faut vraiment voir les combats de Silva au Pride FC puis à l'UFC pour bien comprendre quel genre de combattant il était : regard vitreux digne d'un coyote prêt à vous sauter à la gorge, rictus carnassier figé sur ses lèvres, mais surtout un style de combat qui, même à l'époque du Pride FC, était d'une brutalité ahurissante ! Wanderlei Silva mettait ses adversaires en pièces à grands coups de genou dans le visage, de coups de pied aux côtes ou encore de combinaisons très puissantes au corps et à la tête. Le plus effrayant, c'est qu'il le faisait en affichant un grand sourire, comme s'il prenait vraiment du plaisir à réduire ses adversaires en miettes !
Ajoutez à cela sa manière très particulière de fixer ses adversaires dans les yeux lors des face-à-face, et vous obtenez l'un des combattants les plus flippants du début des années 2000. Wanderlei Silva a pris sa retraite en 2022 et a enfin été introduit au Hall of Fame de l'UFC en 2024.
Brock Lesnar (5-3)
Si personne ne conteste vraiment l'influence considérable qu'a eue Brock Lesnar sur l'UFC, malgré une courte carrière en MMA et de multiples problèmes de dopage, beaucoup ne réalisent pourtant pas à quel point Lesnar avait une aura extraordinaire lors de ses apparitions dans la cage.
Avec ses 1,91 m pour 130 kg, son énorme tatouage de poignard sur le torse et son allure tout droit sortie des pires films de Vikings, il impressionnait le public autant par son physique que par un trash-talk particulièrement agressif et véhément.
Brock Lesnar n'était peut-être pas le meilleur poids lourd de sa génération d'un point de vue technique, mais son sens du spectacle était en revanche extraordinaire : son passé de catcheur lui permettait de chauffer une salle en une poignée de mots, tandis que son caractère détestable faisait de lui un méchant tout désigné auprès du public. Les gens voulaient voir Brock Lesnar, non seulement pour son physique hors du commun, mais aussi car sa personnalité misanthrope le rendait aussi fascinant qu'effrayant.
Tony Ferguson (25-11)
Pour ceux qui ont commencé à suivre l'UFC récemment, il est difficile d'imaginer à quel point Tony Ferguson était autrefois redouté. Non seulement il a longtemps eu la plus longue série de victoires chez les poids légers à l'UFC (12), mais chaque fois qu'il entrait dans la cage, c'était pour faire pleuvoir du sang : 12 victoires par KO, des blessures infligées à Donald Cerrone ou encore Anthony Pettis… Tony Ferguson n'avait pas volé son surnom d'"El Cucuy" (signifiant le "Croque-Mitaine" en espagnol).
Sa faculté hors norme à encaisser les coups sans jamais broncher, et pire encore, à le faire en affichant un sourire diabolique, ont fait de lui l'un des combattants les plus redoutés de la catégorie lightweight en son temps. Pour vraiment vous rendre compte du cauchemar qu'était un jour Tony Ferguson, il suffit de jeter un œil à son combat face à Anthony Pettis lors de l'UFC 229.
Jon Jones (27-1)
Deux choses rendent Jon Jones plus flippant que beaucoup d'autres combattants de l'UFC : d'abord, le fait qu'il soit l'un des champions les plus dominants de l'histoire de l'organisation (15 combats pour un titre), et ensuite qu'il ne semble pas avoir beaucoup de respect pour la vie humaine, si l'on en croit ses multiples démêlés judiciaires qui ont émaillé sa carrière (menaces de mort, violences conjugales, collisions avec délit de fuite, etc.).
Non seulement Jon Jones pourrait effectivement vous briser la nuque en moins de dix secondes, mais en plus, quand on le regarde combattre, on a l'impression qu'il ne ressentirait aucun remords, tant il semble animé par une volonté implacable d'écraser toute concurrence !
Il faut vraiment regarder les combats de Jon Jones entre 2009 et 2012 pour comprendre la réputation dont il jouit encore aujourd'hui : à cette époque, Jones était non seulement le plus jeune champion de l'histoire de l'UFC, mais aussi le plus polyvalent, le plus cérébral, et peut-être aussi le plus sanguinaire. Sur ses 6 premières défenses de ceinture entre 2011 et 2013, Jon Jones a terminé 4 de ses adversaires, le faisant avec une telle violence que l'on se demandait s'il n'y avait pas quelque chose de personnel derrière cela…
Le pire dans tout ça, c'est que non, il n'y avait rien de personnel entre Jones et la quasi-totalité de ses adversaires, sauf peut-être Daniel Cormier. Il détruisait purement et simplement ses challengers comme un prédateur le ferait à l'égard d'autres animaux sur son territoire, car pour lui, c'est ce qu'il convenait de faire. Et il le faisait avec une facilité déconcertante, comme s'il se forçait à peine à réfléchir, tant cela semblait naturel pour lui de dominer et de finir ses adversaires…
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