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Photo du rédacteurPierre Yan

UFC, Bellator, PFL... Quelles différences entre les organisations de MMA ?

Si l'UFC demeure l'organisation reine du MMA dans le monde entier, le Bellator et le PFL sont actuellement en train d'effectuer d'amples progrès dans la sphère médiatique, et de nombreux combattants signent désormais au Bellator et au PFL plutôt qu'à l'UFC. Mais alors, entre l'UFC, le Bellator et le PFL, quelles différences sont-elles à souligner ?


UFC plus grande organisation de MMA au monde.
L'UFC demeure depuis sa création la principale ligue de MMA au monde, mais le Bellator et le PFL essayent actuellement de la concurencer.

Depuis sa première apparition à Denver dans le Colorado en 1993, l'UFC est resté la ligue d'arts-martiaux mixtes la plus connue au monde. Elle est généralement celle que les jeunes combattants veulent impérativement rejoindre, en raison de la gloire et du prestige qu'elle offre à ses champions.


L'UFC est régi par un système de classement : les combattants qui y entrent doivent normalement faire leurs preuves et remporter plusieurs victoires avant d'accéder au top 15 de leur catégorie de poids (poids-plumes, poids-légers, poids mi-moyens etc. etc...). Ils gravissent ensuite ce même top 15, jusqu'à s'approcher du top 5, et espérer alors avoir leur chance face au champion de la catégorie.


Par exemple, Merab DvalishviIi (17-4), qui est actuellement classé 1er de la catégorie bamtamweight (poids-coqs), aura prochainement sa chance au titre de champion de sa catégorie, lorsqu'il affrontera Sean O'Malley (18-1), l'actuel champion des bantamweight.


Pour que les classements progressent, des évènements sont fréquemment organisés afin que des combattants de différentes catégories puissent s'affronter, et monter chacun dans leur top 15 respectif.

Il existe deux évènements principaux à l'UFC : les UFC dits numérotés (UFC 125, UFC 300, UFC 287...) qui incluent fréquemment de très gros combats, le plus souvent pour un titre de champion du monde, et les UFC Fight Night, où des combattants un chouïa moins bien classés s'affrontent.


Cependant, il arrive souvent à l'UFC qu'un affrontement entre deux combattants ayant pourtant un énorme écart dans les classements l'un et l'autre soit tout programmé afin de faire plaisir aux fans, ou bien parce-que le champion a déjà vaincu la totalité des prétendants au titre dans sa catégorie.

Typiquement, lorsqu'Alex Pereira (6-1) a eu sa chance au titre middleweight face à Israël Adesanya (23-1) en novembre 2022, il a été facilité par le fait qu'il entretenait déjà une rivalité avec celui-ci avant son entrée à l'UFC, et qu'Adesanya avait déjà "nettoyé" le reste de sa catégorie.


Ce type de situation, si elle peut autant faire plaisir aux fans que les agacer, n'arrive jamais au Bellator et au PFL. Nous rappelons d'ailleurs que le PFL (Professionnal Fighter League) a racheté le Bellator en novembre 2023, et que les deux organisations sont désormais siamoises.


Au PFL, les combattants doivent d'abord accumuler un certain nombre de points lors de leurs combats pour espérer monter dans les classements, et réussir à se qualifier ensuite pour un grand tournoi qui déterminera le champion de la catégorie. Par exemple : vous gagnez 3 points pour avoir remporté votre combat, 1 seul si vous faites égalité, et 0 si vous perdez votre combat. Vous pouvez également gagnez de 1 à 3 points si vous réussissez à finir votre adversaire, notamment au premier round.


Si vous mettez KO ou soumettez votre adversaire dans les premières minutes du combat, vous gagnez ainsi 3 points pour avoir remporté le combat, mais aussi 3 points pour l'avoir terminé au 1er round, ce qui vous revient donc à 6 points marqués !


Une fois que vous avez accumulé assez de points durant la "saison régulière" de votre catégorie, vous pouvez ensuite vous qualifiez pour les play-offs, où seront présents les combattants ayant amassé le plus de points durant la saison. Enfin, après vous êtes démarqué du reste de vos adversaires, vous pouvez finalement affronter celui qui est également arrivé en final de ce grand tournoi, et espérer remporter le titre de champion de votre catégorie, ainsi que la coquette somme d'1 million de dollars !


Natan Schulte, champion PFL 2019.
Natan Schulte, champion du tournoi des welterweight du PFL en 2019, avec à ses côtés le co-fondateur du PFL Donn Davis, et la légende la boxe Mike Tyson.

De son côté, le Bellator fait également valoir un système de saison, où les combattants doivent aligner un certain nombre de victoires afin de grimper dans les classements. Elle possède aussi une programmation qui rappelle celle de l'UFC.


Il existe deux types d'évènements principaux au Bellator : les éditions numérotés (Bellator 62, 100, 296), et les Bellator Champion Series, qui se déroulent le plus souvent dans un autre pays que les Etats-Unis (par exemple la France, l'Irlande, ou le Japon), et où un combat pour un titre a obligatoirement lieu sur la carte.

Typiquement, le Bellator Champion Series Dublin se déroulait le week-end dernier en Irlande, et un combat pour le titre welterweight (poids mi-moyens) y prenait part entre Jason Jackson et Ramazan Kuramagomedov.


Bellator Champion Series Dublin Jackson Kuramagomedov
L'affiche officielle du Bellator Champion Series Dublin, avec la ceinture des poids mi-moyens du Bellator en jeu entre Jackson et Kuramagomedov.


Pour être complètement explicite : là où le PFL et le Bellator ont une politique très axée sur le sport et les résultats fournis par leurs athlètes dans la cage, l'UFC a quant à elle une nette tendance à faire valoir la popularité d'un athlète et le story-telling entre ses combattants pour promouvoir un combat…


Selon les critères du PFL et du Bellator, Khamzat Chimaev (11ème chez les poids-moyens) n'aurait par exemple jamais eu le privilège d'obtenir un combat contre Robert Whittaker (2ème de la catégorie), mais au vu de la popularité extraordinaire qu'il possède, l'UFC avait tout de même décidé de rendre ce combat possible pour l'UFC Fight Night du 22 juin 2024.


La raison pour laquelle l'UFC se démarque très largement de ses concurrentes, c'est qu'elle sait se vendre, tout simplement.

Les fans ne cherchent pas toujours à regarder un combat de MMA pour l'amour du sport, bien au contraire…


Ils recherchent du divertissement et des performances spectaculaires, que garantissent la plupart des gros combats de l'UFC. Toutefois, là où cette dernière est particulièrement avare en ce qui est des salaires attribués à ses combattants, le Bellator et le PFL sont au contraire réputés pour mieux rémunérer ses athlètes, ce qui explique pourquoi Cédric Doumbé, Francis Ngannou, Fédor Emelianenko ou encore Baysangour Chamsoudinov ont décidé de les rejoindre.


Fédor Emelianenko Bellator
Malgré sa popularité remarquable, Fédor Emelianenko (à gauche) n'a jamais accepté de signer à l'UFC en raison d'un salaire qu'il jugeait trop faible, et de conditions de contrats impossibles à accepter selon lui. Il a donc rejoint le Bellator jusqu'à sa retraire.


Par Pierre Yan.

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Merci pour ces explications précises

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